SUR INSTAGRAM - Un Américain, installé en Corée, nous ouvre sa "fenêtre" sur le régime le plus fermé au monde.
Quelles images au juste nous évoque la Corée du Nord ? De grandes avenues désertes, des portraits de leaders défunts, des barres d’immeubles délabrées. Quoi d’autre ? David Guttenfelder, lui, a la tête pleine d’images, vestiges de ses voyages à travers le pays.
Installé en Corée pour l’agence de presse AP, ce photojournaliste américain a photographié et filmé la Corée du Nord maintes fois. Toujours depuis sa fenêtre. Celle de sa chambre d’hôtel. Celle de son taxi. Celle du minibus qu’il a pris pour aller à la campagne.
Les images sont prises avec l’application Instagram et postées sur le compte du photographe au fil de ses pérégrinations. On y découvre Pyongyang plongée dans le noir la nuit tombée, mais aussi une autoroute déserte, une campagne verdoyante, magnifique, intouchée. Preque une invitation au voyage, mais toujours derrière une fenêtre vitrée.
Le blackout à Pyongyang : une fois la nuit tombée, presque aucun immeuble ne s’éclaire.
Scène de la vie ordinaire. Une serveuse fait les comptes des recettes du jour dans le restaurant où elle travaille. Derrière elle, sur la télévision accrochée au mur, une démonstration vidéo, de lancements de missiles.
Sur la route… Entre Pyongyang et un important pôle industriel, la campagne est déserte sur des kilomètres :
A la frontière des deux mondes. Postefrontière entre la Corée du Nord et la Corée du Sud, sous la pluie.