L'INTERVIEW. Au lendemain de l'annonce de l'enlèvement d'un citoyen français en Algérie, le Premier ministre, invité d'Europe 1, a déclaré que la France ne négocierait pas avec les ravisseurs d'Hervé Gourdel. "Aucune discussion, aucune négociation et ne jamais céder au chantage" sont les mots d'ordre réaffirmés par le Premier ministre, qui s'est dit "très inquiet" du sort du ressortissant français.
Ne pas reculer d'un pouce. "Si on cède, si on recule d'un pouce, on donne cette victoire" au terrorisme, selon Manuel Valls. Hervé Gourdel, 55 ans, a été enlevé dimanche par un groupe islamiste dénommé "les soldats du Califat", qui a récemment prêté allégeance à l'Etat islamique. "C'est toute la perfidie du terrorisme que d'avoir recours au chantage, à la mort", a commenté le Premier ministre après la publication d'une vidéo imposant un ultimatum à la France. Les ravisseurs menacent de tuer le Français si Paris ne cesse pas ses frappes aériennes en Irak.
La France, "déjà une cible". Lundi, le groupe terroriste qui sévit en Irak et en Syrie avait appelé à ses partisans et sympathisants à tuer des civils français. "La France ne peut pas avoir peur face à ceux qui la menacent ainsi", a appuyé le Premier ministre, confirmant les propos de son ministre de l'Intérieur. L'engagement français en Irak ne sera pas rompu malgré les menaces. "Nous agissons pour protéger les musulmans, les premières victimes du terrorisme, mais aussi les minorités chrétiennes et toutes les minorités", a déclaré Manuel Valls.
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S'il concède que "jamais la France n'avait fait face à une telle menace", le Premier ministre estime que l'engagement militaire en Irak ne renforce pas le danger qui pèse sur la France : "Nous sommes déjà une cible". Pour défendre le travail mené contre la menace terroriste, le chef du gouvernement rappelle que "depuis des mois, nous arrêtons des individus".
L'interview dans son intégralité :
Manuel Valls : "combattre cet instinct de mort...par Europe1fr