Dans une interview exclusive donnée à Paris Match, Henrique Capriles, le leader de l'opposition vénézuélienne, doute que les règles démocratiques soient respectées par le successeur par intérim de Hugo Chavez.
"J’ai dit à propos de Hugo Chavez que nous avions été des adversaires, jamais des ennemis. Et c’est la vérité : j’ai des désenchantements, des désaccords, mais je suis quelqu’un qui ignore la haine, l’ennemi (...) Je n’en ai pas peur", confie-t-il au magazine. Mais le comportement du gouvernement depuis la mort du leader, en prolongeant l'exposition du corps, en misant sur le registre de l'émotion, alors que la constitution prévoit un délai de 30 jours pour l’organisation de nouvelles élections, soulève l'inquiétude de l'opposition. "Je suis un joueur qui pose ses conditions. Lesquelles ? Qu’on respecte la constitution, les lois, et l’égalité de départ", affirme Henrique Capriles. "Même si on sait que l’égalité est un mot abstrait pour ce gouvernement ".