La trêve politique n'aura pas duré longtemps. Nicolas Maduro, le président par intérim du Venezuela après la mort d'Hugo Chavez, a demandé la convocation "immédiate" d'une élection présidentielle. Une annonce faite quelques heures après les funérailles en grande pompe de son mentor, auquel il a promis la loyauté "au-delà de la mort".
>> A lire aussi : Les adieux du Venezuela à Chavez
Prestation de serment. Nicolas Maduro a prêté serment vendredi soir comme président par intérim du Venezuela et a aussitôt demandé l'organisation de l'élection. "Le jour où ils nous convoqueront, nous serons prêts pour aller aux élections, nous sommes sûrs de nous, nous sommes sûrs de la démocratie vénézuélienne". Le dauphin désigné par Hugo Chavez a juré de protéger et faire respecter la Constitution. Il a aussi pris sa première décision politique : nommer au poste de vice-président le ministre des Sciences, Jorge Arreaza, également gendre du président défunt.
>> A lire aussi : Dans quel état Chavez laisse-t-il le pays ?
L'opposition proteste. La cérémonie de prestation de serment de Nicolas Maduro a été boycottée par l'opposition. Henrique Capriles, le chef de file des opposants, a accusé le pouvoir de gauche bolivarien "d'abus de pouvoir". Il a qualifié sur Twitter de "fraude constitutionnelle" la décision du Tribunal suprême de justice de valider la prise de fonction de Nicolas Maduro et de ne pas l'obliger à démissionner pour faire campagne.
La sentencia del TSJ emitida minutos antes de iniciar el funeral del Pdte es un FRAUDE constitucional y así lo denunciamos al mundo— Henrique Capriles R. (@hcapriles) 8 mars 2013
Une date bientôt fixée. La commission électorale pourrait se prononcer dès samedi sur la date du nouveau scrutin. D'après la Constitution vénézuélienne, le délai pour l'organisation de l'élection présidentielle est de 30 jours. Des sondages récents donnent une solide avance à Nicolas Maduro, crédité de 46,4% des voix contre 34,3% pour Henrique Capriles, selon une enquête réalisé mi-février.