L’INFO. "Compatriotes : fermez vos comptes Facebook". Ce message sans ambigüité provient du compte Twitter de Maria Iris Varela, ministre des Affaires pénitentiaires au Venezuela. La raison de son appel ? "Sans le savoir, vous avez travaillé gratuitement comme informateurs de la CIA", soutient la ministre, citant les révélations d’Edward Snowden, l’ex-consultant de la NSA que le Venezuela a proposé d’accueillir.
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Non à "l’espionnage gringo". Maria Iris Varela, qui se décrit sur son compte comme une "socialiste, révolutionnaire, chaviste, maintenant plus que jamais, et toujours anti-impérialiste", appelle ses "compatriotes" à "tirer les leçons de l’affaire Snowden".
Compatriotas: cancelen sus cuentas en facebook ya que sin saberlo han trabajado gratis como informantes de la CIA! Revisen caso Snowden!— maria iris varela (@irisvarela) July 10, 2013
Elle ajoute également : "les pays et les individus qui ont subi l’espionnage gringo devraient attaquer les États-Unis en justice pour obtenir un dédommagement. Nous allons mettre l’économie américaine en faillite !".
Países y personas victimas del espionaje Gringo deben demandar a EEUU justa indemnización por ese hecho! Vamos, a quebrar economía de USA!— maria iris varela (@irisvarela) July 10, 2013
Snowden au Venezuela ? Edward Snowden, lui, est toujours coincé dans la zone de transit de l’aéroport de Moscou-Cheremetievo. Le Venezuela a proposé de l’accueillir, tout comme le Nicaragua et la Bolivie. Mais il n’a pour l’instant donné aucune réponse, ni aucun signe d’un départ prochain pour l’un de ces pays, malgré les déclarations d’un parlementaire russe.
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Retour à la machine à écrire. Quant aux révélations de l’ancien consultant américain, elles n’en finissent pas de faire des vagues. En Amérique du Sud, le Venezuela, la Colombie, le Brésil et le Mexique auraient été espionnés par la NSA américaine, selon le quotidien brésilien O Globo. Les informations sur l’espionnage par Washington des communications européennes, notamment allemandes, ont aussi semé le trouble dans les négociations sur un accord de libre-échange entre les États-Unis et l’Union européenne. Et en Russie, elles ont déjà des conséquences concrètes : le Service fédéral de protection, issu de l’ancien KGB, a annoncé qu’il allait acheter… des machines à écrire, plus sûres pour taper des documents secrets.