L'organisation de défense des journalistes Reporters sans frontières a dénoncé la condamnation mercredi au Vietnam d'un blogueur franco-vietnamien à trois ans de prison, signe d'un "dangereux glissement" du pays communiste "vers une politique de censure à la chinoise". "Pham Minh Hoang n’a rien à faire en prison. C’est un citoyen qui a simplement exprimé ses points de vue sur des sujets d’intérêt au Vietnam. Sa condamnation reflète un dangereux glissement du pays vers une politique de censure à la chinoise", a écrit RSF dans un communiqué vu jeudi sur son site internet.
Le Premier ministre, Nguyen Tang Dung, "est l’instigateur d’une vague de répression qui laisse craindre un avenir noir pour les journalistes, blogueurs et défenseurs de la liberté d’expression", a ajouté l'organisation, décrivant Hoang comme un "net-citoyen".
Pham Minh Hoang, défenseur des droits de l'Homme de 56 ans, a été condamné mercredi à Ho Chi Minh-Ville à trois ans de prison suivis de trois années de résidence surveillée pour tentative de renversement du gouvernement vietnamien, un chef d'accusation déjà utilisé contre des dissidents. Le tribunal a précisé qu'il avait écrit 33 articles sous son pseudonyme de blogueur, Phan Kien Quoc, dont la plupart "noircissaient l'image du pays".