L’INFO. Après son arrestation, il avait loué le comportement "exemplaire" des policiers. Kristian Vikernes, le Norvégien d’extrême-droite gardé à vue en juillet en Corrèze, dans une procédure antiterroriste qui n’avait débouché sur aucune poursuite, veut désormais poursuivre les autorités françaises. Dans un billet publié sur son blog, il en appelle au public pour l’aider financièrement.
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"Pas de raison du tout". Sur ce blog intitulé "Thulean Perspective", Kristian Vikernes raconte les circonstances de son interpellation, le 16 juillet, dans sa maison en Corrèze. Après avoir "tiré dans la porte" et "traumatisé les enfants", les policiers ont "saisi les clés USB et les disques durs, et confisqué toutes les armes à feu, munitions et armes", ainsi que des objets "dont la plupart à forte valeur sentimentale". Pour le Norvégien, les "autorités françaises" n’avaient non seulement pas de "bonne raison" d’agir ainsi, mais surtout "pas de bonne raison du tout". Placé en garde à vue du 16 au 18 juillet, Kristian Vikernes, 40 ans, ouvertement raciste, a été relâché sans charge liée à d’éventuels faits terroristes. Il sera cependant jugé à Paris pour "provocation à la haine raciale". En cause : certains contenus de son blog.
Les enfants confiés aux grands-parents. Dans son billet, Kristian Vikernes révèle que pendant sa garde à vue et celle de sa femme, française, leurs enfants ont été confiés à leurs grands-parents. Qui ont alors "écrit au juge" pour tenter de leur faire perdre la garde, "car ils n’aiment pas notre style de vie et nos idées politico-religieuses", écrit-il. Le quadragénaire explique avoir dû "aller en justice" pour récupérer ses enfants. "Heureusement, ça a été fait, […] mais ça nous a beaucoup coûté que ce soit en énergie, inquiétude et même en argent", dit-il encore.
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"La prochaine fois, ça peut être votre tour". Kristian Vikernes termine son billet de blog en assurant que sa femme a un casier judiciaire "blanc comme neige". Si le sien est plutôt chargé en Norvège, où il a été condamné pour meurtre, il n’a "jamais rien fait de criminel en France". "Nous sommes en colère et nous ne voulons pas tolérer cela", tempête le Norvégien qui n’a "pas les moyens de poursuivre" les autorités françaises. Et ne voit donc "aucune autre solution que de vous demander de l’aide". Kristian Vikernes ajoute qu’il pense se battre "aussi" pour les "droits et libertés" de "chaque citoyen de France et peut-être aussi des autres pays européens", concluant : "la prochaine fois, ça peut être votre tour".