L'ancien Premier ministre, Dominique de Villepin, a jugé dimanche sur Europe 1 que la France devait rester en pointe sur le dossier syrien. "La France ne doit pas rester les bras croisés et attendre un hypothétique effondrement du régime syrien et la préparation d'une transition politique. La bonne réponse c'est la mobilisation générale", a-t-il déclaré. "Si demain nous sommes sur une crise ouverte dans la région, il faudra bien que d'une façon ou d'une autre nous nous en mêlions", a-t-il ajouté.
Pour Dominique de Villepin, même si "aujourd'hui, une intervention militaire n'a pas de sens", "il faut garder l'option militaire ouverte". "Rien ne nous dit que nous ne serons pas amenés à un moment ou un autre à intervenir", a-t-il assuré. L'ancien ministre des Affaires étrangères de Jacques Chirac propose la mise en place de "couloirs aériens qui nous permettraient de garantir une plus grande sécurité pour les populations". Une option qui nécessiterait "un déploiement aéronaval au large de la Syrie avec un certain nombre de nos alliés" pour "être prêt en toute circonstance à agir".
Dominique de Villepin demande d'ailleurs à François Hollande de mettre en place un certain nombre de consultations politiques internes. Il insiste également sur la nécessité de faire plier les diplomates russes et chinois, toujours réticents à une intervention en Syrie : "nous ne devons pas laisser en paix la diplomatie de la Chine et la Russie", dit-il. Il souhaite enfin que l'Onu "nomme très vite un nouveau médiateur pour remplacer Kofi Annan".