Le drame avait ravivé les tensions autour des viols collectifs qui se produisent en Inde. Six Indiens jugés pour le viol collectif d'une touriste suisse en mars dernier ont été condamnés samedi à la prison à vie par un tribunal du centre du pays. "Tous les accusés ont été condamnés et nous sommes satisfaits du verdict", a rapporté le procureur, Rajendra Tiwari, après l'énoncé du jugement devant un tribunal spécial.
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La jeune femme violée devant son mari. En mars dernier, trois mois après la mort d'une jeune étudiante indienne violée à bord d'un autobus par six hommes dimanche, avant d'être battue à coups de barre de fer et jetée du bus, l'Inde avait de nouveau été le théâtre d'un viol collectif. La scène s'était déroulée alors qu'elle se baladait à vélo, dans une zone boisée reculée dans le district de Datia, où elle faisait du camping avec son mari âgé de 30 ans.
Là, un groupe de sept à huit hommes avaient attaqué le couple. Le compagnon avait été attaché sa femme violée devant lui. La victime, âgée de 39 ans, avait déclaré à la police avoir été violée par quatre hommes tandis que deux autres regardaient la scène. Les agresseurs avaient également dérobés plusieurs des effets personnels des victimes, notamment un téléphone portable et 141 euros, selon la police. Les six accusés avaient été arrêtés peu après les faits en mars dernier dans l'Etat du Madhya Pradesh dans le centre du pays.
Des agresseurs d'une vingtaine d'années. Suivant le témoignage de la victime, quatre des agresseurs ont donc été accusés de viol en réunion, les deux autres d'agressions et vols. Tous les six ont cependant été condamnés à la prison à vie. Cinq des accusés étaient des agriculteurs âgés d'une vingtaine d'années, le sixième n'était âgé que de 19 ans au moment de l'agression, a précisé la police.
Un contexte tendu en Inde. Le viol de cette touriste suisse avait eu lieu trois mois à peine après celui d'une étudiante indienne de 23 ans, décédée des suites de cette agression dans un autobus à New Delhi. Cette affaire avait soulevé une vague de protestations dans le pays, accusant les autorités et la justice de négliger les violences infligées aux femmes.
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Après cette agression, le système judiciaire en Inde a fait l'objet d'une surveillance accrue pour tenter d'enrayer les violences dont sont victimes les femmes. Toutes les vingt minutes, une femme est violée en Inde, selon le Bureau national des enregistrements des crimes en Inde. Mais le chiffre réel serait bien plus important en raison de la stigmatisation sociale à l'encontre des victimes de ce type d'agressions.
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La loi sur le viol renforcée. Après des mois de manifestations massives suivant le décès de la jeune Indienne après le viol collectif à New Delhi, le parlement indien a fini par renforcer les lois punissant les crimes sexuels, incluant un doublement de la peine de prison minium pour viol en réunion à 20 ans de détention. Une série de viols impliquant des étrangers a été rapportée ces derniers mois en Inde. Selon la police, une enquête a notamment été ouverte en juin sur le viol collectif présumé d'une touriste américaine par un groupe de camionneurs ainsi que sur celui d'un travailleur humanitaire irlandais dans la ville de Calcutta (est).