Hillary Clinton est arrivée mercredi en Birmanie pour la première visite d'un secrétaire d'Etat américain depuis 50 ans, avec l'espoir d'encourager "un mouvement pour le changement" dans l'un des pays les plus isolés de la planète.
Le président américain Barack Obama a personnellement annoncé la visite de sa secrétaire d'Etat en évoquant des "lueurs" d'espoirs dans le pays. Mais son administration reste prudente, consciente d'attentes déçues par le passé. Juste avant d'arriver en Birmanie, Hillary Clinton a souligné mercredi que les Etats-Unis espéraient que ces efforts de réformes se traduiraient par un véritable "mouvement pour le changement, qui bénéficiera au peuple".
La secrétaire d'Etat a indiqué aux journalistes qu'elle déterminerait par elle-même "quelles sont les intentions du gouvernement actuel en ce qui concerne la poursuite des réformes, politiques et économiques". Elle doit également insister pour la libération de tous les prisonniers politiques - qui seraient entre 500 et plus de 1.600 selon les estimations - et pour la résolution des conflits avec les minorités ethniques, qui n'ont jamais pacifié leurs relations avec le pouvoir central depuis l'indépendance en 1948.
La secrétaire d'Etat rencontrera jeudi le président Thein Sein, ancien général et Premier ministre de la junte, qui pousse désormais pour les réformes. Avant s'envoler pour un entretien à Rangoun avec Aung San Suu Kyi, incontournable interlocutrice des capitales occidentales.