Le président russe Vladimir Poutine a signé mardi le traité intégrant la Crimée à la Russie, au surlendemain du référendum par lequel les électeurs de la presqu'île ont voté à près de 97% en faveur du rattachement.
Un discours de Vladimir Poutine. Juste avant, Vladimir Poutine avait pris la parole devant les deux chambres du parlement russe, assurant notamment que Moscou ne souhaitait pas une partition de l'Ukraine, et que la Crimée était d'une importance vitale et historique aux yeux de la Russie.
Executive Order on executing Agreement on Admission of Republic of #Crimea into the Russian Federationhttp://t.co/qm5ffJJWyN— Vladimir Putin (@PutinRF_Eng) March 18, 2014
Un vote de la Douma pour clore le dossier. L'intégration de la Crimée devra encore être entérinée par le parlement russe, ont déclaré des responsables russes. Les nouvelles autorités de Kiev, au pouvoir depuis la destitution du président Viktor Ianoukovitch le 22 février, tout comme les Etats-Unis et l'Union européenne, ont jugé illégitime le référendum de dimanche en Crimée.
"Rien à voir avec la démocratie". Du côté de Kiev, la réaction a été vive. L'Ukraine ne reconnaîtra jamais le rattachement de la Crimée à la Russie, a déclaré mardi le porte-parole de la diplomatie de Kiev, Evguen Perebyïnis, cité par l'agence Interfax. "Nous ne reconnaissons et ne reconnaîtrons jamais la soi-disant indépendance et le soi-disant accord sur le rattachement de la Crimée à la Russie", a-t-il déclaré, ajoutant que l'accord signé à Moscou n'avait "rien à voir avec la démocratie, le droit et le bon sens".
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