C’est un message publié sur facebook qui a pris de court les politiques et commentateurs américains. Mardi, le républicain Jeb Bush écrit sur sa page : “j’ai décidé d’explorer activement la possibilité d’être candidat à la présidence des Etats-Unis”. Le terme “exploration” ne doit pas tromper puisqu’il marque traditionnellement la première étape d’une candidature aux primaires. Alors, qui est Jeb (pour John Ellis Bush) Bush, cet étudiant brillant que les victoires de son frère ont longtemps maintenu dans l’ombre ?
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Gouverneur de Floride. A 61 ans, le second fils de l’ancien président américain George H.W Bush (1989-1993), a été gouverneur de l’Etat de Floride de 1999 à 2007. Un Etat indispensable à gagner dans la course à la présidentielle. Il était d’ailleurs en poste lorsqu’en novembre 2000, la nation toute entière était suspendue aux opérations de dépouillement de son Etat. Un Etat finalement remporté par son frère aîné.
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L’atout espagnol. Père de trois enfants, Jeb Bush est marié à Columba Garnica Gallo, une Mexicaine, rencontrée à 17 ans alors qu’il était en échange universitaire au Mexique. Il parle ainsi couramment l’espagnol, un atout qui pourrait se révèler indispensable dans un pays qui compte 25 millions d’électeurs hispanophones.
Un Bush... différent. Programmé pour gagner, les observateurs ont longtemps pensé que c’était lui qui avait un destin présidentiel. Mais les victoires de son frère l’ont maintenu dans l’ombre. Jeb Bush est pourtant bien différent de son aîné. Physiquement déjà : le cadet ne ressemble pas à son frère et son père, lui qui est plus grand et a un visage plus rond.
Au-delà de ces détails physiques, le républicain est surtout bien plus pragmatique et libéral que son frère. Il prône par exemple la compassion à l’égard des immigrés clandestins et milite pour des standards élevés dans l’éducation. Le New York Times l’a ainsi décrit comme un “anti-Bush” : “un intellectuel en recherche constante de nouvelles idées (...), un vrai gestionnaire qui n’hésite pas à se plonger dans la paperasse administrative”.
Le Tea Party en embuscade. Pour autant, Jeb Bush n’est pas assuré de se retrouver à l’affiche de la présidentielle de 2016, face peut-être à Hillary Clinton. Certes, il dispose des réseaux et de l’argent de sa famille mais ses idées résolument centristes pourraient rebuter l’aile conservatrice du parti républicain et notamment le Tea Party.
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