Rien à signaler. La transcription des dernières communications entre les pilotes du vol MH370 et le contrôle aérien n'a rien révélé d'"anormal", selon les autorités malaisiennes. Ils en ont rendu public le contenu mardi. Des détails qui prennent une dimension toute particulière alors que l'enquête peine à progresser. "La transcription ne révèle rien d'anormal" qui ait pu survenir dans la cabine de pilotage avant la disparition de l'avion, a déclaré le ministre des Transports, Hishammuddin Hussein, dans un communiqué. La transcription des 54 minutes d'échanges lapidaires et techniques entre les aiguilleurs et les pilotes ne présentent a priori qu'un intérêt limité pour les enquêteurs.
"D'accord, bonne nuit". Ces enquêteurs cherchent à déterminer les circonstances de la disparition de l'avion le 8 mars avec 239 personnes à bord alors qu'il assurait la liaison Kuala Lumpur-Pékin. La transcription publiée mardi dans son intégralité se conclut par la réponse du cockpit au contrôle aérien malaisien lui annonçant qu'il doit désormais contacter les contrôleurs vietnamiens.
"Bonne nuit, Malaysia trois sept zéro", dit le pilote ou le copilote à 01H19, 38 minutes après son décollage de Kuala Lumpur et peu de temps avant sa disparition des radars. La dernière conversation du cockpit avec le sol a nourri maintes spéculations ces trois dernières semaines en raison de la version initialement présentée par les autorités et modifiée depuis. Selon cette version, les derniers mots reçus de l'avion avaient été "D'accord, bonne nuit" ou "Eh bien, bonne nuit".
Toujours aucune piste. Cette formulation jugée peu orthodoxe dans l'aviation avait jeté le soupçon sur le commandant de bord, Zaharie Ahmad Shah, 53 ans, et son copilote, Fariq Abdul Hamid, 27 ans, dans l'hypothèse d'un déroutement volontaire de l'avion qui, selon la Malaisie, est tombé dans le sud de l'océan Indien, à l'opposé de sa destination prévue. Aucun élément matériel n'a cependant permis pour le moment d'incriminer ni le pilote, ni son second. Malaysia Airlines a précédemment attribué les derniers mots reçus par le contrôle aérien au copilote, mais le communiqué publié mardi souligne que l'information n'est pas confirmé.
Aucun des débris repêchés en Australie ne correspond à des morceau du Boeing de Malaysia Airlines. Un "traqueur" de boîtes noires est parti mardi matin vers la zone supposée du crash dans le sud de l'océan Indien, avec un mince espoir de remplir sa mission, selon les autorités australiennes.
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