Après le conflit en Irak et les relations diplomatiques, Wikileaks s’attaquera prochainement à une grande banque américaine. C’est Julian Assange, le fondateur du site internet spécialisé dans la publication de documents confidentiels, qui l’a annoncé lundi, dans une interview accordée au magazine américain Forbes.
"Nous avons du matériel relatif à une banque, c'est une mégafuite. Ce n'est pas une échelle comparable aux notes sur l'Irak (400.000 documents), mais ce sont des dizaines ou des centaines de milliers de documents, selon la manière dont vous les définissez", déclare Julian Assange dans l’interview publié sur le site internet de Forbes. "Cela donnera un aperçu vrai et représentatif de la façon dont se comportent les banques au niveau de leurs dirigeants, d'une manière qui provoquera des enquêtes et des réformes, je suppose."
"Des pratiques contraires à l’éthique"
L’homme n’a toutefois précisé ni le nom de l’établissement visé, ni quels agissements seraient révélés au grand public. "Tout ce que je peux dire, c'est qu'il est clair qu'il y a eu des pratiques contraires à l'éthique, mais il est trop tôt pour suggérer qu'il y a délit. Nous devons être prudents et ne pas coller une étiquette de délinquants aux gens avant d'être tout à fait sûrs", a-t-affirmé.
Derrière cette future révélation se dessine aussi la philosophie d’un organe de presse au comportement somme toute secret. "Ce sont les choses évidentes que nous voulons: ce qui concerne le renseignement et la guerre, et les grandes escroqueries financières. Parce que cela touche énormément de gens", résume Julian Assange.
Créé en 2006, Wikileaks s'est rendu célèbre en quelques mois en publiant des milliers de notes confidentielles militaires sur l'Afghanistan et l'Irak. Tout récemment, le site a publié 250.000 câbles diplomatiques du département d'Etat américain, s’attirant les foudres des gouvernements de nombreux pays.