L'info. Le Yemen est devenu l'un des principaux champs de bataille pour les djihadistes d'Al-Qaïda. Des hommes armés ont lancé un assaut spectaculaire contre le siège du ministère de la Défense jeudi à Sanaa, faisant au moins 52 morts. Un attentat dénoncé par a France et les Etats-Unis, puis revendiqué vendredi matin par Al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqap).
Une attaque spectaculaire. Les assaillants ont concentré leur assaut - un attentat suicide suivi par une attaque armée - contre l'hôpital militaire de l'immense complexe abritant le ministère, situé près de Bab al-Yaman, à l'entrée de la vieille ville de Sanaa. L'assaut a été lancé par un kamikaze au volant d'une voiture piégée qui a forcé une entrée du ministère, avant d'être suivi par des complices à bord d'un autre véhicule. Ces derniers, munis d'armes automatiques, ont réussi à atteindre l'hôpital militaire et deux autres bâtiments du complexe. La télévision d'Etat a souligné que les assaillants avaient profité de travaux à l'entrée du complexe pour lancer leur attaque. Le ministère de la Défense a assuré sur son site internet que l'armée avait repris le contrôle de la situation dans le complexe, alors qu'une source de sécurité a affirmé que "le groupe des assaillants avait été anéanti".
Un lourd bilan. Cinq médecins - deux Allemands, deux Vietnamiens et une Yéménite -, ainsi que trois infirmières - deux Philippines et une Indienne - ont été tués dans l'attaque, selon la commission suprême de sécurité qui a fait état d'un bilan total de 52 morts et 167 blessés, dont neuf graves.
La France solidaire. La France "condamne de la manière la plus ferme l'attentat perpétré contre le ministère de la Défense à Sanaa qui a causé la mort de nombreuses personnes", selon un communiqué de la Présidence de la République transmis jeudi soir. Le Président François Hollande "présente ses condoléances aux familles des victimes (et) réaffirme l'engagement de la France aux côtés du Yémen dans la lutte qu'il mène contre le terrorisme et renouvelle son soutien au Président Hadi pour mener à bien la transition démocratique dans laquelle le Yémen est engagé".