Le président Ali Abdoullah Saleh, au pouvoir au Yémen depuis 33 ans, a déclaré samedi qu'Al Qaïda risquait de s'emparer du contrôle d'une bonne partie du pays en cas de démission de sa part dans le cadre du plan de sortie de crise proposé par le Conseil de coopération du Golfe.
Le chef de l'Etat a bloqué à deux reprises - la dernière fois mercredi - un accord de transition prévoyant son départ qui avait été négocié sous l'égide de ses voisins du Golfe et des Etats-Unis. "En cas d'échec du système, (...) Al Qaïda s'emparera des provinces de Maarib, de l'Hadramaout, de Chaboua, d'Abyan et d'Al Jouf (et) se rendra maître de la situation", a déclaré le président en énumérant les provinces où la branche locale du réseau djihadiste, Al Qaïda dans la péninsule Arabique (Aqpa), est active.