Un soldat et un civil ont étés tués lundi dans le sud et l'est du Yémen lors de manifestations hostiles à la présidentielle de mardi malgré une forte mobilisation des forces de sécurité pour assurer le bon déroulement d'un scrutin. Près de Daleh, fief du Mouvement sudiste qui a appelé au boycottage du scrutin, des manifestants ont tenté de forcer un barrage de l'armée.
Les militaires sont intervenus pour disperser des centaines de manifestants criant des slogans hostiles à la présidentielle, blessant sept d'entre eux, a indiqué un militant sudiste qui a requis l'anonymat.
Des manifestants armés ont alors tiré en direction des soldats, tuant l'un d'eux et en blessant un autre, a indiqué une source militaire. A Seyoun, dans l'Est, un manifestant a été tué par les tirs de soldats gardant un centre électoral lors d'une marche organisée à l'appel du Mouvement sudiste, a indiqué une source de sécurité.
A Moukalla, dans la même région, cinq manifestants ont été blessés par balles dans les mêmes circonstances, selon des militants sudistes. L'élection doit porter le vice-président Abd Rabbo Mansour Hadi à la tête de l'Etat en vertu d'un accord de transition, qui marque le départ du président contesté Ali Abdallah Saleh, au pouvoir depuis 33 ans.