C'est un soulagement pour cette Française d'origine marocaine. Depuis mercredi, qui était otage au Yémen où elle travaillait pour le Comité international de la Croix-Rouge, est libre. L'information a été révélée jeudi matin par un responsable local de l'organisation puis confirmée peu après par les autorités françaises.
Mardi, cette Française avait été kidnappée avec son interprète et son chauffeur, tous deux Yéménites, dans la province de Lahj, à une centaine de kilomètres d'Aden, principale ville du sud du pays. Les ravisseurs réclamaient la libération de quatre militants sudistes, un mouvement séparatiste, en échange de leur libération. Hassan Ali, un responsable local responsable administratif de la ville de Msaïmir, a affirmé que les ravisseurs avaient "reçu des assurances quant à la prochaine libération" des militants sudistes. La libération de cette Française a été rendue possible grâce à "une médiation tribale", a-t-il précisé.
Médiation tribale
Au moment de leur rapt, l'employée de la Croix-Rouge et ses deux accompagnateurs se rendaient dans un camp de déplacés dans le sud du Yémen. Ce rapt n'a jamais été confirmé officiellement par le Quai d'Orsay, qui se contentait depuis mardi d'expliquer qu'il était en contact avec le CICR pour tenter d'en savoir plus.
Le Yémen est régulièrement le théâtre d'enlèvements d'étrangers par des tribus. Elles procèdent aux rapts pour faire aboutir des revendications auprès des autorités. Plus de 200 personnes y ont été enlevées ces quinze dernières années et la grande majorité ont été libérées saines et sauves.