Le président yéménite Ali Abdallah Saleh a assuré à l'ambassadeur américain à Sanaa, la capitale du pays, qu'il comptait se conformer à un plan qui prévoit son retrait du pouvoir, a indiqué mardi la porte-parole du département d'Etat Victoria Nuland.
La porte-parole a salué ces propos, tout en soulignant que M. Saleh devait tenir parole. Ce dernier a déjà promis à plusieurs reprises de quitter le pouvoir mais s'est ravisé à chaque fois.
Contesté par la rue depuis janvier, le président Saleh a tenu ces propos lors d'un entretien avec l'ambassadeur américain Gerald Feierstein après l'adoption par le Conseil de sécurité de l'ONU d'une résolution "l'encourageant" à signer un plan des monarchies arabes membres du Conseil de coopération du Golfe. Ce plan prévoit la démission de M. Saleh en échange d'une immunité pour lui-même et ses proches.
Sur place, au Yémen, les forces du président et ses adversaires étaient parvenus à un accord de cessez-le-feu annoncé mardi, mais cette trêve a très vite volé en éclats dans la journée. Les violences ont fait quinze morts dans la capitale et à Taëz, dans le Sud-Ouest, selon un nouveau bilan.