L’INFO. L’attaque a été évitée de peu. Le Yémen a affirmé mercredi avoir mis en échec un plan d'Al-Qaïda consistant à s'emparer de villes et d'installations pétrolières, dans le sud du pays. La nébuleuse terroriste comptait aussi prendre en otage des étrangers.
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Cette annonce intervient en pleine alerte lancée par les Etats-Unis, qui craignent une attaque d’Al-Qaïda. Mercredi, Washington a annoncé l'évacuation du Yémen de personnels diplomatiques des Etats-Unis et du Royaume-Uni.
Une prise d’otages sur un site pétrolier. A Sanaa, les autorités ont affirmé avoir déjoué un plan dont "le principal objectif était de prendre le contrôle des villes de Moukalla et Bawazir", ainsi que des installations pétrolières proches de Moukalla, selon un porte-parole du gouvernement, Rajeh Badi.
"En cas d'échec de l'attaque, les membres d'Al-Qaïda avaient prévu de prendre en otage les étrangers travaillant sur les installations pétrolières", dont une partie est gérée par des Canadiens, a-t-il ajouté.
Une fausse manifestation prétexte. Le plan a été déjoué samedi, deux jours avant le passage à l'action prévu par des membres d'Al-Qaïda. Ils avaient prévu de se rendre sur les lieux en organisant une fausse manifestation de soldats chargés de la sécurité réclamant des primes.
Les Etats-Unis croient les Yéménites. A Washington, la porte-parole du Département d'Etat Jennifer Psaki a déclaré qu'il n'y avait "pas de raison de ne pas croire" l'annonce de Sanaa. De son côté, le président américain Barack Obama a estimé mercredi que "le noyau central d'Al-Qaïda s'achemine vers une défaite", lors d'une visite à une base de Marines à Camp Pendleton en Californie. Il a toutefois appelé à prendre "au sérieux" les récentes menaces extrémistes contre les intérêts occidentaux.
Le dispositif de sécurité renforcé. Les autorités yéménites, qui disent craindre aussi une infiltration dans la capitale de nombreux affiliés d'Al-Qaïda, ont renforcé leur dispositif de sécurité devant les ambassades occidentales mais aussi les principaux bâtiments publics de la capitale. "Les services de sécurité sont engagés dans une course contre la montre pour prévenir tout risque d'attentat dans la capitale", a déclaré un responsable des services de sécurité.