C'est inédit. A Cuba, les États-Unis ont rappelé ce week-end plus de la moitié de leurs diplomates en poste à La Havane. La raison : les diplomates américains et canadiens à La Havane sont depuis plusieurs mois la cible d'attaques particulièrement mystérieuses.
En quatre mois, vingt et un diplomates américains et cinq canadiens ont développé des symptômes assez graves après avoir été exposés à des ondes acoustiques : nausées, perte d'équilibre, de sommeil, de mémoire, lésions cérébrales et auditives pouvant aller jusqu'à une surdité irréversible. C’est en tout cas ce qui ressort de leurs témoignages.
L'origine de ces ondes indéterminée. Pour l'heure, impossible de déterminer l'origine de ces ondes. Le FBI a mené une enquête très approfondie. Des spécialistes en systèmes électroniques ont inspecté tous les locaux, les chancelleries, les résidences, pour voir si ce n'était pas une gigantesque opération d'écoutes illégales qui aurait mal tourné. Mais ils ont fait chou blanc.
Des experts en armes dites non-létales ont également essayé toutes les inventions plus ou moins exotiques des militaires comme les canons à son ou autres fusils acoustiques, mais ils ont été incapables de reproduire en laboratoire les effets constatés sur les diplomates pris pour cible. C'est ce qui explique cette décision d'évacuer l'ambassade par mesure de précaution.
Les regards se tournent vers la Russie, la Chine ou la Corée du Nord. Personne ne sait par ailleurs qui se trouve derrière ces attaques. Les Américains ont d’abord suspecté les services cubains. Mais Cuba joue le jeu. Les enquêteurs du FBI ont obtenu toute la collaboration souhaitée de la part des autorités. Les regards se tournent désormais vers la Russie, la Chine ou la Corée du Nord. Mais pour le moment, pas le moindre début de preuve n'a encore été décelée.