A Cuba, neuf jours de deuil ont été décrétés après la mort, vendredi, de Fidel Castro. Une procession avec les cendres du "Lider Máximo" aura lieu de mercredi à samedi, de La Havane à Santiago de Cuba, où seront organisées les funérailles du père de la révolution cubaine. En attendant, aucune manifestation n'est autorisée.
Castro est "comme un dieu". La grande Place de la Révolution est absolument vide, tout rassemblement est strictement interdit. Pas de musique, pas d'alcool, c'est le temps du respect et de la famille. Tel est le mot d'ordre martelé sur les ondes de la radio contrôlée par l'État. Mais sur le front de mer, Marlène, une serveuse, n'a pas pu se résoudre à rester chez elle. "Je voulais lui rendre hommage maintenant. Je n'ai pas dormi de la nuit, je suis tellement triste. C'est le seul président que j'ai connu. On savait qu'il était malade mais on ne s'attendait pas à ce que sa mort survienne aussi vite. On aurait voulu le garder plus longtemps avec nous, il est comme un dieu".
Hommage et changement. La radio publique alterne entre discours fleuve et récits héroïques de la vie du "Lider Máximo". Après plus d'un demi-siècle, la Révolution est plus que jamais vivante selon Wilson, qui ne voit pas pourquoi cela changerait. "C'était un grand leader, un très grand leader. Personne ne le remplacera jamais. Il nous a fait grandir et nous a conduit sur le chemin de la connaissance". Hors micro, d'autres haussent les sourcils, à l'image de ce pêcheur : "Fidel, je n'ai rien à dire sur lui, j'attends juste le changement dans ce pays".