La Corée du Nord a boycotté lundi un débat au Conseil des droits de l'Homme de l'ONU qui lui était consacré et au cours duquel les experts indépendants de l'ONU ont appelé à une saisine de la CPI.
Une étude d'une éventuelle saisine de la Cour pénale internationale sur la Corée du Nord. "Nous demandons à la communauté internationale de continuer à demander une saisine de la Cour pénale internationale concernant la situation" en Corée du Nord, a déclaré au Conseil Sara Hossain, membre du Groupe d'experts indépendants sur l'établissement des responsabilités liées aux violations des droits de l'Homme en Corée du Nord, un groupe créé il y a tout juste un an par l'ONU.
Le président du Conseil, Joaquin Alexander Maza Martelli, a ensuite invité Pyongyang à faire usage de son droit de réponse, mais n'a pu que constater l'absence du nord-coréen. En mars 2016, la Corée du Nord avait en effet annoncé que ses représentants ne participeraient plus aux débats du Conseil qu'elle accuse d'être politiquement motivé.
Un potentiel projet de résolution contre la Corée du Nord. L'Union européenne et le Japon ont dénoncé les violations des droits de l'Homme en Corée du Nord et ont indiqué qu'elles allaient élaborer un projet de résolution sur le pays. Les résolutions sont votées lors des deux derniers jours de la session du Conseil.
De son côté, le rapporteur spécial de l'ONU Tomas Ojea Quintana, qui a dit ne pas avoir obtenu de visa pour se rendre en Corée du Nord, a réclamé des investigations indépendantes sur le meurtre de Kim Jong-Nam, demi-frère du dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un, dans l'aéroport de Kuala Lumpur en Malaisie.
"Tensions militaires". Si les autorités nord-coréennes sont liées à ce crime, il s'agirait alors d'une "exécution extrajudiciaire" et des mesures devraient être prises pour que les responsables soient jugés et d'autres mesures devraient être prises pour protéger "d'autres personnes", a-t-il dit.
Il a par ailleurs souligné que les "tensions militaires" actuelles ont conduit le dialogue avec la Corée du Nord "au point mort". Il s'est également dit très préoccupé par la situation dans les "quatre camps d'emprisonnement qui sont toujours opérationnels" et où croupissent "au moins 80.000 à 120.000 détenus".