Fang Fang, une romancière chinoise habitant à Wuhan, la ville épicentre de l'épidémie de Covi-19, a raconté de l'intérieur son confinement dans son journal de bord publié sur Internet. Comptant le publier à l'étranger, y compris en France, elle est désormais conspuée dans son pays.
Son récit paraîtra en septembre en France
En Chine, Fang Fang, 64 ans, fait figure de romancière installée. Et elle n'est pas du tout considérée comme subversive par le régime. Elle a même reçu l'équivalent du Goncourt chinois. Fin janvier, en plein confinement, Fang Fang commence donc à tenir son journal qu'elle publie en ligne. Elle y raconte ses petites joies comme l'apparition d'un rayon de soleil, les solidarités entre les habitants. En somme, que du positif.
Mais elle raconte aussi la peur, les hôpitaux saturés, les refus des patients, et la colère. Elle recueille les témoignages de ses amis. Un médecin, notamment, lui confie que les autorités savaient et n'ont pas prévenu assez vite. Son journal a été lu par des millions de Chinois et des éditeurs étrangers ont donc décidé de le publier.
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Fang Fang est alors accusée de traîtrise par les nationalistes. Ils lui reprochent de donner du grain à moudre aux puissances étrangères qui critiquent déjà la gestion chinoise, notamment les États-Unis. Les éditeurs chinois hésitent donc à publier son journal. En France, le livre paraîtra chez Stock le 9 septembre sous le titre Wuhan, ville close.