Après le record, les actes. Jamais autant de pays n'avaient signé un texte en un seul jour aux Nations unies : 175 Etats se sont succédé à la tribune, vendredi, pour apposer leur paraphe en bas de l'accord de Paris sur le climat, issu de la COP21. Immédiatement après cette signature inédite, plusieurs parties ont insisté sur l'importance d'une application concrète de l'accord.
"Pas assez" pour Di Caprio. "Il n'y a plus d'excuse", a lancé l'acteur Leonardo Di Caprio, très engagé pour l'environnement, à la tribune. "Notre planète ne pourra pas être sauvée si on n'abandonne pas les énergies fossiles. Alors oui, l'accord de Paris est une raison d'espérer, mais ce n'est pas assez", a-t-il estimé. "Si nous échouons, nous serons détestés par les prochaines générations."
Des pays diversement impliqués. Depuis la COP21, une quinzaine de pays seulement ont commencé à adapter leurs politiques environnementales. Il s'agit souvent d'Etats insulaires, menacés par les cyclones ou la montée des eaux. Pour Hindou Ibrahim, qui défend les peuples autochtones au Tchad, la plupart des pays ne se sentent pas suffisamment concernés : "Aujourd'hui, c'est nous qui sommes impactés par le changement climatique", explique-t-elle. "Faire des réunions, c'est pas notre priorité. Maintenant, on attend les actions."
Des lois avant l'été en France. L'accord n'entrera réellement en vigueur que lorsque 55 pays responsables d'au moins 55% des émissions de gaz à effet de serre l'auront ratifié. François Hollande, qui a été le premier à signer, vendredi, assure que la France n'attendra pas cette échéance, et votera des lois avant l'été pour appliquer le texte de la COP21.