La facture du Brexit risque d'être très salée pour les Britanniques, à en croire la presse outre-Manche. Londres serait en effet prête à verser entre 45 et 55 milliards d'euros à l'Union Européenne, selon une information du Télégraph. Jusqu'à présent, l'offre de Londres avoisinait les 20 milliards d'euros. Si cet accord devait être acté, il marquerait une avancée cruciale sur l'un des grands points sensibles des négociations. Mais la nouvelle n'a pas manqué de faire bondir les Britanniques pro-Brexit ,interrogés dans les rues de Londres par la correspondante d'Europe 1.
"Une trahison" pour les pro-Brexit. David, jeune Londonien, a du mal à cacher sa déception. Il a voté pour le Brexit et il était loin d'imaginer une facture aussi élevée. "On est parti car l'on voulait arrêter de donner de l'argent chaque semaine à l'Europe, et maintenant on va payer plus. Ce n'est pas vraiment une bonne nouvelle", déplore-t-il auprès d'Europe 1. Pendant la campagne, les pro-Brexit s'étaient engagés à verser 360 millions d'euros par semaine au service public de santé britannique, et ce grâce aux économies réalisées en sortant de l'Union européenne. Une promesse qui avait marqué la campagne, et qui semble aujourd'hui mise à mal. "C'est une trahison pour tous ces gens qui ont voté pour sortir. Ceux qui ont voté pour rester avaient compris que c'étaient des mensonges. Le Brexit va coûter cher à l'économie, il nous coûte déjà cher", s'indigne Mark.
Mais pour d'autres, comme Richard, cette nouvelle n'est pas si mauvaise, car elle montre que les choses avancent : "Notre économie pourrait s'en relever, même si elle n'est pas en super état pour le moment. De toute façon, on va devoir payer, alors si ça fait avancer les choses et si ça redonne confiance au monde économique, c'est bien".
De simples "rumeurs". Pour l'heure, la Commission européenne et le ministère britannique du Brexit n'ont pas confirmé l'existence d'un tel accord. De son côté Michel Barnier, nommé négociateur en chef de l'UE pour le Brexit, a qualifier ce chiffre de "rumeurs" à l'occasion d'une conférence de presse à Berlin. Mais si cet accord sur le montant du divorce était confirmé, l'Union européenne pourrait bientôt passer à la deuxième phase des négociations.