Les rebelles devront déposer les armes dans un délai de six mois, qui seront détruites par les Nations Unies.
Le gouvernement colombien et les rebelles des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc) ont signé jeudi à La Havane, à Cuba, un accord historique de cessez-le-feu, étape cruciale vers la fin de plus de cinquante ans de lutte armée. Ce cessez-le-feu, qui conclut trois années de négociation, prévoit notamment que les Farc, le plus ancien mouvement rebelle encore en activité en Amérique, ouvre la voie à un accord de paix. Cet accord ne comporte pas de date précise mais doit entrer en vigueur à partir de la signature prochaine de cet accord de paix. Il établit les modalités de "l'abandon des armes, des garanties de sécurité (pour la rébellion) et de la lutte contre les organisations criminelles", selon le texte lu par les médiateurs cubain et norvégien.
Désarmement. L'accord prévoit que les rebelles déposeront les armes dans un délai de 180 jours suivant un accord de paix définitif. Les Nations Unies seront chargées de les récupérer et de les détruire. D'après les pays médiateurs, l'accord de cessez-le-feu établit également 22 zones temporaires de transition et huit camps pour assurer la protection des rebelles marxistes. Aucun civil ne sera autorisé à y pénétrer. Ces zones de démobilisation resteront opérationnelles pendant six mois au maximum. Les Farc ont accepté par ailleurs que l'accord de paix à venir soit ratifié par référendum.