La Belgique, qui proteste contre les accusations russes selon lesquelles elle aurait bombardé et tué des civils en Syrie, devait convoquer mercredi l'ambassadeur de Russie à Bruxelles pour lui exprimer son mécontentement, a indiqué le ministère belge des Affaires étrangères. "On est en train d'établir le contact [...] L'objectif est de le convoquer dans la journée", a déclaré Didier Vanderhasselt, porte-parole du ministère.
Six civils tués. La Russie a accusé mercredi l'aviation belge, qui fait partie de la coalition internationale anti-Etat islamique (EI) dirigée par les États-Unis, d'avoir tué six civils suite à des bombardements dans la région syrienne d'Alep, ce que le ministère belge de la Défense a démenti dans la matinée. "Nous n'avons pas été dans la région. Nous n'avons pas été impliqués dans l'attaque qui a été mentionnée", avait indiqué la porte-parole du ministère belge, Laurence Mortier.
Mécontentement de la Belgique. Selon un communiqué du ministère russe de la Défense, deux F-16 de l'aviation belge "ont été repérés" dans le ciel d'Hassajek, dans la région d'Alep, au moment où un bombardement de la coalition a détruit deux maisons tuant six personnes dans la nuit de lundi à mardi. "Les avions russes et syriens n'étaient pas présents dans cette zone", selon ce même communiqué. "Nous voulons faire passer le message que la Belgique n'a aucune responsabilité dans ces frappes", a dit Didier Vanderhasselt pour justifier la convocation de l'ambassadeur russe. Il a expliqué que le mécontentement des Belges était aussi lié au fait que ces informations de source russe "n'ont pas été vérifiées avant d'être rendues publiques".
Moscou, sous le feu des critiques. Outre cette convocation, un contact a été aussi établi entre les ministères belge et russe de la Défense pour "faire passer le message" à Moscou, selon le porte-parole de la diplomatie belge. L'ambassadeur de Russie en Belgique est Alexandre Tokovinine, 60 ans, en poste depuis juin, d'après le site internet de l'ambassade. Il a reçu ses lettres de créances le 6 octobre. Moscou est sous le feu des critiques des Occidentaux, qui lui reprochent le soutien des avions russes aux attaques meurtrières de l'armée du président syrien Bachar al-Assad sur la partie Est d'Alep tenue par les rebelles.