Recep Tayyip Erdogan a mis en garde la Russie contre les "calomnies", après les accusations de Moscou selon lesquelles lui et sa famille étaient impliqués dans le trafic de pétrole avec le groupe Etat islamique. "Personne n'a le droit de propager des calomnies sur les achats de pétrole par la Turquie à Daesh, a déclaré le président turc lors d'un discours à Doha, au Qatar retransmis à la télvision turque. "Si ces accusations continuent, nous prendrons nous-mêmes des mesures", a-t-il menacé.
La Turquie directement impliquée. Selon le vice-ministre russe de la Défense, Anatoli Antonov : "Le principal consommateur de ce pétrole volé à ses propriétaires légitimes, la Syrie et l'Irak, s'avère être la Turquie. D'après les informations obtenues, la classe dirigeante politique, dont le président Erdogan et sa famille, est impliquée dans ce commerce illégal", a-t-il déclaré devant plus de 300 journalistes, ajoutant que "le cynisme du gouvernement turc est sans limite".
Tensions croissantes. Depuis une semaine, les relations entre la Russie et la Turquie se sont nettement détériorées. La Turquie ayant abattu un avion militaire qui aurait violé son espace aérien, Vladimir Poutine avait déjà accusé la Turquie de vouloir protéger le trafic de pétrole de Daech.