Séoul a durci mardi sa législation contre les passagers turbulents des compagnies aériennes, en réponse à l'esclandre causé fin 2014 par l'héritière de Korean Air, ulcérée par la manière dont lui avait été servi un en-cas.
Un scandale pour des noix de macadamia. Le 5 décembre 2014, Cho Hyun-Ah, fille aînée du patron de Korean Air, était sortie de ses gonds peu avant le décollage de l'aéroport international John F. Kennedy parce qu'on lui avait servi en première classe des noix de macadamia qu'elle n'avait pas demandées, de surcroît présentées non dans un bol mais dans leur sachet. Alors vice-présidente de la compagnie chargée du service à bord, elle avait exigé le débarquement du chef de cabine, le jugeant responsable de l'impair commis par l'hôtesse, et l'appareil avait été contraint de revenir à son point de stationnement.
Les turbulents passibles de 5 ans de prison. Cette affaire, un énorme scandale en Corée du Sud, avait fait les gros titres de la presse internationale. L'opinion publique y avait vu la quintessence du comportement arrogant des fils et filles des puissants patrons de "chaebols", ces conglomérats qui dominent l'économie sud-coréenne. D'où la réforme de la loi sur l'aviation civile. Désormais, quiconque dérange le pilote lors d'un vol est désormais passible de cinq ans d'emprisonnement et d'une amende de 50 millions de wons (37.800 euros).