L'empoisonnement de l'ex-agent double russe Sergueï Skripal sur le territoire britannique constitue une "atteinte à la souveraineté européenne, a jugé vendredi le président français Emmanuel Macron, à l'issue d'un sommet européen à Bruxelles.
"Nous considérons cette attaque comme un défi sérieux pour notre sécurité et comme une atteinte à la souveraineté européenne", a déclaré Emmanuel Macron, au cours d'une conférence de presse aux côtés de la chancelière allemande Angela Merkel.
Allié britannique. "Tous les États-membres ont exprimé leur entière solidarité avec leur allié britannique" jeudi soir, a rappelé le président français, qui avait rencontré la veille la Première ministre britannique Theresa May avec Angela Merkel en marge du sommet. "Tous ont convenu que conformément à l'évaluation britannique, il n'y a pas d'autre explication plausible que la responsabilité de la Russie", a ajouté Emmanuel Macron. L'empoisonnement sur le sol britannique "appelle une réponse coordonnée et déterminée de l'UE et de ses Etats membres" et "plusieurs Etats, dont l'Allemagne et la France, arrêteront rapidement des mesures coordonnées", a-t-il dit.
Mesures supplémentaires. Des pays de l'UE ont annoncé vendredi à Bruxelles qu'ils pourraient prendre dans les prochains jours des mesures nationales visant la Russie, comme des expulsions de diplomates. La Lituanie, l'Irlande, la République tchèque et le Danemark font partie des États-membres qui se sont dit prêts à prendre des mesures supplémentaires, après que l'UE a apporté jeudi son soutien au Royaume-Uni et décidé de rappeler son ambassadeur en Russie pour des "consultations".
23 diplomates russes expulsés de Grande-Bretagne. Les mesures nationales qui seront prises dans les prochains jours seront des "réactions coordonnées des Etats-membres" et ne seront "pas forcément" les mêmes pour tous, a souligné la présidence française, ajoutant que "ce sera coordonné d'ici à lundi". Londres a expulsé 23 diplomates russes, présentés comme des agents du renseignement "non déclarés", pour sanctionner Moscou, et a annoncé qu'aucun membre du gouvernement britannique ne se rendrait en Russie pour suivre les rencontres de la Coupe du monde de football en juin et juillet.