Depuis la fin mars et le début de la "Marche du grand retour", l'armée Israélienne a tué 120 manifestants et fait 3.500 blessés par balles à la frontière de la bande Gaza. Ces violences ont été condamnées par la communauté internationale. Certains observateurs estiment que la riposte d'Isräel face aux manifestants est disproportionnée arguant que beaucoup de manifestants palestiniens n'étaient pas armés.
Mais Aliza Bin-Noun, ambassadrice d’Israël en France n'est pas de cet avis. Mardi, au micro de Patrick Cohen, sur Europe 1, elle a cherché à justifier l'attitude de son pays alors que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou est attendu à Paris mardi. "Chaque personne qui arrivait à la frontière était incitée à la haine contre Israël. On ne peut pas attendre du gouvernement israélien de ne pas protéger les personnes qui sont sur la frontière et qui sont menacées", estime-t-elle.
"Dans la bande de gaza, il n'y a pas d’innocents". "Il faut prendre la situation telle qu'elle est. A Gaza, il y a un gouvernement terroriste, le Hamas. Cette organisation terroriste qui est soutenue par l'Iran menace Israël régulièrement et ces manifestations ont montré que l'objectif du Hamas est de les amener à frontière pour qu'ils tuent des Israéliens. Dans la bande de Gaza, il n'y a pas d’innocents. Ils ont pour objectif de détruire Israël", insiste l'ambassadrice qui reconnait qu'il est triste que des femmes ou des enfants, "utilisés comme des boucliers humains", soient morts lors de ces affrontements. "Mais la question est de savoir pourquoi ils sont là. Ils savent très bien que l'armée israélienne se trouve là-bas. Ils arrivent, ils prennent le risque, ils sont exploités par le Hamas. Chaque pays a le droit et l'obligation de garder sa souveraineté".