C'est l'un des attentats les plus meurtriers depuis le début de l'année en Afghanistan. L'attentat qui a visé samedi 17 août, dans la soirée, un mariage à Kaboul a tué au moins 63 personnes et en a blessé 182, ont indiqué dimanche 18 août les autorités.
"Parmi les victimes il y a des femmes et des enfants", a précisé le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Nasrat Rahimi.
L'explosion est survenue à 22h40 "dans la salle de mariage Shar Dubai dans l'ouest de Kaboul", avait indiqué samedi 17 août Nasrat Rahimi sans être alors en mesure de livrer un premier bilan.
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Les porte-parole talibans ont nié dimanche 18 août l'implication du groupe insurgé. "L’Émirat islamique (appellation que se donnent les talibans, NDLR) condamne fermement l'attentat contre des civils à Kaboul. Commettre de tels assassinats délibérés et brutaux et prendre pour cible des femmes et des enfants n'ont aucune justification", ont tweeté deux porte-parole des talibans.
La branche afghane du groupe Etat islamique (EI), l'autre groupe terroriste qui commet des attentats dans ce pays en guerre, ne s'est pas manifestée.
"Tout le monde est sorti en courant, en criant et en pleurant"
"J'étais dans la partie réservée aux femmes quand j'ai entendu une énorme explosion dans la partie réservée aux hommes", avait témoigné auprès de l'AFP un participant au mariage, Mohammad Farhag. "Tout le monde est sorti en courant, en criant et en pleurant. La salle était pleine de fumée. Presque tous ceux dans la partie réservée aux hommes sont morts ou blessés".
Le 12 juillet, dans un attentat revendiqué par l'EI, au moins six personnes ont été tuées et quatorze blessées lorsqu'un kamikaze s'est fait exploser lors d'une cérémonie dans la province de Nangarhar, dans l'est de l'Afghanistan.
L'attentat de samedi est survenu alors que la population afghane, exaspérée par la violence aveugle, espère la conclusion d'un accord entre les Etats-Unis et les talibans qui ouvrirait la voie à des négociations de paix entre le gouvernement afghan et le groupe insurgé.
Plusieurs sources américaines laissaient entendre ces derniers jours qu'un accord pourrait être imminent, mais certains points restaient à régler.
L'envoyé spécial Zalmay Khalilzad, à la tête de l'équipe de négociation américaine, pourrait à nouveau se rendre dans la région dans les prochains jours afin de poursuivre, voire finaliser, les négociations.