L'Ouzbékistan accueille mardi des pourparlers sur l'Afghanistan impliquant les puissances régionales, l'Union européenne et les États-Unis afin de permettre d'organiser des négociations directes entre Kaboul et les talibans.
Des rencontres internationales à huis-clos. Le président afghan Ashraf Ghani, son homologue ouzbek Chavkat Mirzioïev et la cheffe de la diplomatie de l'UE Federica Mogherini vont intervenir mardi après des rencontres à huis-clos, ainsi que les ministres des Affaires étrangères kazakh, pakistanais, russe et turc. Les États-Unis sont représentés par le sous-secrétaire d'État pour les affaires politiques Thomas Shennon. Une déclaration conjointe doit être signée lors de la conférence.
"Établir la confiance dans la région". Le vice-ministre ouzbek des Affaires étrangères Vladimir Norov a déclaré avant le début des pourparlers qu'il ne fallait pas attendre de "miracle", le but de la conférence étant d'"établir la confiance dans la région". "Il est important de noter que les talibans sont intéressés par le résultat de cette conférence et il faut qu'ils voient que toutes les parties sont prêtes à des pourparlers de paix", a-t-il souligné.
L'Ouzbékistan fait son retour. La conférence marque aussi le retour de l'Ouzbékistan, frontalier de l'Afghanistan, en tant qu'acteur diplomatique régional, après des années d'isolement sur la scène internationale sous le régime de l'ex-président Islam Karimov décédé en 2016 après près de 30 ans de règne dans cette ex-république soviétique d'Asie centrale. Le nouveau chef de l'État Chavkat Mirzioïev s'emploie à améliorer les relations avec ses voisins.