Au moins 24 personnes ont péri lundi dans un double attentat-suicide perpétré en pleine heure de pointe à proximité du ministère afghan de la Défense à Kaboul.
Deux kamikazes. Quelque 30 personnes ont aussi été blessées dans l'attaque, dernière d'une série qui intervient alors que les talibans renforcent leur offensive contre le gouvernement pro-occidental à Kaboul. Les deux kamikazes, qui se déplaçaient à pied, ont fait exploser leurs ceintures d'explosifs à quelques minutes d'intervalle, visant vraisemblablement à faire un maximum de victimes parmi les fonctionnaires qui quittaient alors le ministère pour rentrer chez eux.
Au moins 24 morts. "La première explosion s'est produite sur un pont près du ministère de la Défense. Lorsque des soldats, des policiers et des civils ont accouru sur les lieux, une seconde s'est produite", a indiqué à le porte-parole du ministère de la Défense, Mohammad Radmanish. Selon le dernier bilan du ministère, au moins 24 personnes ont été tuées. "Environ 30 autres ont été blessées", avait précédemment déclaré le porte-parole. L'hôpital de l'ONG italienne Emergency Hospital a indiqué sur Twitter avoir reçu dix blessés jusqu'ici et s'attendre à en voir arriver d'autres.
"Des gens ordinaires". Le président afghan Ashraf Ghani a vivement condamné l'attentat. "Les ennemis de l'Afghanistan sont en train de perdre la bataille de terrain contre les forces de sécurité", a-t-il dit dans un communiqué. "C'est pour cela qu'ils attaquent des autoroutes, des villes, des mosquées, des écoles et des gens ordinaires", a-t-il ajouté. Un porte-parole taliban, Zabihullah Mujahid, a indiqué sur Twitter que le ministère de la Défense était la cible du premier attentat et la police celle du second.
La dernière attaque d'ampleur à Kaboul remontait au 25 août, lors d'un assaut de plus de dix heures contre l'Université américaine d'Afghanistan qui avait fait 16 morts. Deux professeurs étrangers de cette même université, un Australien et un Américain, avaient été kidnappés près de l'école quelques semaines plus tôt. Aucun groupe n'a revendiqué leur enlèvement et on ignore où ils se trouvent actuellement.