La capitaine des jeunes Afghanes récemment médaillées d'un concours de robotique à Washington a perdu son père dans l'attentat du groupe État islamique, mardi, contre une mosquée chiite de Hérat, dans l'Ouest du pays, a annoncé leur entraîneur.
Le père de la capitaine parmi les victimes. Le père de Fatemah Qaderyan, 15 ans, se trouvait à la mosquée pour un rassemblement de prières quand elle a été attaquée par deux kamikazes de l'EI qui ont ouvert le feu et jeté des grenades avant de se faire exploser au milieu de la foule, a indiqué jeudi Ali Reza Mehrban. Le père de la jeune fille, âgé de 45 ans, figure au nombre des 33 morts et 66 blessés recensés, dont certains dans un état critique.
En état de choc. La jeune fille est elle-même en état de choc et a dû recevoir des soins, selon son frère, Mohammad Reza. "Nous sommes tous dévastés. Fatemah n'a rien mangé ni prononcé un mot depuis l'attentat, elle est en état de choc. Elle s'est évanouie à plusieurs reprises et les médecins lui ont posé une perfusion", a-t-il rapporté.
"Montrer aux Américains les compétences des filles afghanes". Le sort de cette équipe de six jeunes filles originaires de Hérat, près de la frontière iranienne, avait attiré l'attention car elles s'étaient vues refuser, par deux fois, le visa pour les États-Unis en raison des nouvelles lois anti-immigration.
"Nous ne sommes pas un groupe terroriste qui va en Amérique pour effrayer les gens", avait plaidé Fatemah. "Nous voulons juste montrer aux Américains les compétences des filles afghanes". Elles avaient travaillé six mois durant à leur robot, fabriqué à l'aide de matériaux de récupération, de bouteilles et de boîtes de conserve.
Récompensées par une médaille d'argent. C'est finalement sur intervention du président Donald Trump qu'elles avaient pu embarquer et remporter la médaille d'argent saluant leur "courage", parmi 163 équipes d'adolescents parfois venus, comme elles, de pays en guerre. Sur les réseaux sociaux, de nombreux messages de condoléances sont adressés à Fatemah et ses proches.