Atterrissage d'urgence d'un avion Air France, à cause d'un colis suspect

Avion Air France Kenya colis suspect alerte à la bombe atterrissage d''urgence
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M.S, B.B et G.S. avec AFP , modifié à
Un colis suspect a été retrouvé samedi dans les toilettes de l'appareil, qui reliait Paris à l'île Maurice. Il s'agissait d'un "engin inoffensif".  

Un avion d'Air France, en provenance de l'île Maurice et à destination de l'aéroport Charles-de-Gaulle à Paris, a fait un atterrissage d'urgence dans la nuit de samedi à dimanche à Mombasa, au Kenya, après la découverte d'un colis suspect à bord, a annoncé la police kényane. Il s'agissait en réalité "d'un engin inoffensif, un ensemble de cartons, de papiers et d'un minuteur de cuisine", a fait savoir dimanche vers 14h le PDG d'Air France. La compagnie a indiqué son intention de porter plainte.  

 

>> Les trois informations à retenir 

  • Un avion Air France avec 473 personnes à bord a dû atterrir en urgence
  • Un colis suspect a été découvert dans les toilettes de l'avion
  • Il s'agissait d'un engin "inoffensif", qui soulève plusieurs questions

 

473 personnes à bord. Le vol AF 463, avec 459 personnes à bord et 14 membres d'équipage, avait quitté l'île Maurice à 21h (heure locale) et devait arriver à Paris à 5h50. Il a atterri à l'aéroport international Moi de Mombasa, sur la côte est du Kenya, à 00h37 locales. "Il a demandé un atterrissage d'urgence, après qu'un dispositif suspecté d'être une bombe a été découvert dans les toilettes. Un atterrissage d'urgence a été préparé, il a atterri sans problème et les passagers ont été évacués", a indiqué Charles Owino, un porte-parole de la police. "Des experts en explosif de la Marine et du Département d'investigations criminelles de la police (CID) ont été appelés, ont pris ce dispositif et le démontent pour voir s'il contenait de l'explosif", a-t-il ajouté.

Un engin "inoffensif". L'objet découvert était en réalité "un ensemble composé de cartons et d'une espèce de minuteur", "inoffensif", a indiqué par la suite le PDG d'Air France lors d'une conférence de presse. "Fausse alerte", a conclu Frédéric Gagey. Une source interne à Air France a décrit l'objet retrouvé comme étant composé de deux horloges digitales transparentes avec deux horaires différents, sans a priori de décompte, d'un fil noir ressemblant à une antenne de radio-réveil, et de quatre cartons rectangulaires reliés par un adhésif et des pinces métalliques. S'agissait-il d'un canular ou d'une "intimidation", comme le laissent entendre les autorités kényanes ? C'est ce que tentent de découvrir les enquêteurs. Deux personnes ont été interpellées.

 

AFP

 

"A un moment donné, l’avion a beaucoup tremblé". Claire faisait partie des 459 passagers, en compagnie de ses deux enfants. Elle a raconté la scène au micro d'Europe 1 : "Il y a eu un très gros bruit dans l’avion. Moi je regardais mon écran et j’ai vu que l’avion était en train de tourner. Il y avait un peu de bruit, de secousses. Puis, à un moment donné, l’avion a beaucoup tremblé".  

>> Retrouvez l'intégralité du témoignage de Claire ici

Europe 1 a pu joindre une autre passagère, dont le témoignage est plus fort encore : "Une hôtesse de l’air m’a dit qu’elle avait vu le minuteur derrière le miroir des toilettes et qu’il n’y avait plus de doutes possibles : il s’agissait d’une menace de bombe".

Air France "déplore le désagrément et le retard causés à ses clients". L'avion était encore à l'aéroport de Mombasa en début de matinée. Les passagers, eux, ont été logés dans des hôtels environnants. "Air France met tout en oeuvre pour assurer le réacheminement de ses clients et prévoit d'envoyer un appareil à Mombasa pour assurer leur retour vers Paris. Le départ de ce vol Mombasa - Paris est prévu en fin de journée, le dimanche 20 décembre", indique la compagnie aérienne dans un communiqué. Le groupe "déplore le désagrément et le retard causés à ses clients", mais assure n'avoir "d'autre priorité que d'assurer la sécurité de ses passagers".