On peut être ministre de la condition des femmes et s'illustrer par son sexisme. Mounia Meslem en est l'exemple. Cette ministre algérienne a provoqué un tollé dans son pays et dans le monde après une interview télévisée où elle suggère aux femmes mariées cadres de la fonction publique de céder leurs salaires à l'Etat, dont les comptes publics souffrent de la chute des prix du pétrole.
"Nos maris s'occupent de nous". Interrogée par un journaliste de la chaîne de télévision privée El Bilad le 30 novembre sur les manières de renflouer les caisses, Mounia Meslem a avancé : "Nous pouvons aider notre pays qui a assuré notre éducation et nous a donné la chance de faire carrière. Lui céder la totalité de nos salaires serait la moindre des choses". Selon la ministre algérienne, "il est clair que ce n'est pas ce salaire qui nous fait vivre. Il y a nos maris qui s’occupent de nous".
Une argumentation un brin "moyenâgeuse" qui passe mal, notamment auprès des internautes qui ont rapidement exprimé leur colère sur les réseaux sociaux. "Lamentable et sexiste !", "La bêtise n'a pas de sexe", "une claque au féminisme", "une honte", pouvait-on lire sur Twitter.