La chancelière allemande Angela Merkel a affirmé jeudi que de "gros obstacles" devaient encore être levés avant qu'un accord de gouvernement entre conservateurs et sociaux-démocrates, éventuellement attendu tard dans la soirée, puisse être conclu.
"Tout ce qui est en notre pouvoir". "Il y a encore de gros obstacles en vue, qui doivent encore être levés", a déclaré Angela Merkel à son arrivée au siège du SPD à Berlin, estimant que ce dernier jour de discussions sera "une dure journée". "En tant que CDU, nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour trouver des compromis constructifs, mais nous pensons également que nous devons faire la bonne politique pour notre pays, ce sera donc une dure journée", a-t-elle expliqué. "Les gens attendent de nous aussi que nous trouvions des solutions et c'est dans cet esprit que je travaillerai aujourd'hui", a ajouté la chancelière.
Pour le SPD, une avancée sur "de nombreux points". Le patron du SPD Martin Schulz, qui à l'instar de Angela Merkel joue son avenir politique, a également prévenu qu'il "existe encore de gros obstacles" pour parvenir à un accord de gouvernement, même si les partis ont "déjà avancé sur de nombreux points". Il a notamment insisté sur l'importance que le prochain gouvernement allemand devra porter à l'Europe : "Si nous acceptions de rentrer au gouvernement, ce ne serait qu'à la condition de renforcer l'Europe".
Vers des législatives anticipées ? Après un premier échec en novembre avec les écologistes et les libéraux, Angela Merkel, 63 ans et au pouvoir depuis douze années, n'a plus le droit à l'erreur si elle veut gouverner quatre ans de plus. Pour sortir le pays de la crise, seule une alliance entre conservateurs et sociaux-démocrates, pourtant décidés après les législatives à passer dans l'opposition, permettrait d'éviter des élections anticipées susceptibles de profiter avant tout au parti d'extrême droite AfD. Conservateurs et SPD ont déjà gouverné à deux reprises au cours des douze dernières années.