Allemagne : quelles sont les grandes lignes de l'accord entre SPD, Verts et libéraux ?

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avec AFP, édité par Antoine Terrel

Le SPD a obtenu l'augmentation du salaire minimum, tandis que les Verts ont réclamé avec succès une sortie du charbon en moins de dix ans. Les principaux impôts ne seront pas augmentés, conformément à la promesse électorale des libéraux. 

Ils ont posé les bases de l'après-Merkel. Vendredi, une vingtaine de jours après les élections législatives en Allemagne, les sociaux-démocrates, arrivés en tête du scrutin, les Verts et les libéraux ont annoncé la conclusion d'un accord préliminaire en vue de la formation d'un gouvernement tripartite, qui devrait être mené par Olaf Scholz. Si les discussions doivent se poursuivre, les futurs partenaires ont d'ores et déjà présenté les contours de leur programme d'action en commun. 

Dans le document de douze pages, deux objectifs principaux : numériser et décarboner l’économie allemande le plus vite possible. Le projet prévoit notamment de maintenir les limitations d'endettement, actuellement suspendues pour cause de pandémie mais auxquelles sont attachés les libéraux.

Augmentation du salaire minimum

De son côté, le SPD a obtenu qu’on augmente le salaire minimum, qui va passer à 12 euros de l’heure dès l’an prochain, tandis que les Verts ont réussi à ce que l’Allemagne en finisse avec le charbon en moins de dix ans. Tout ceci sans aucune augmentation d’impôt, ce qui était une promesse électorale des libéraux.

Cette "coalition du renouveau" tournée vers l’extérieur et la jeunesse propose aussi une mesure concrète symbolique très forte : le droit de vote avancé à 16 ans dès les prochaines élections européennes de 2024.

"Accroître la souveraineté stratégique" de l'Europe

La politique étrangère, elle, n'est abordée qu'à grands traits mais les trois formations sont d'accord pour "accroître la souveraineté stratégique" de l'Europe.

Evidemment, de nombreux points restent à régler, mais cette feuille de route reflète les intérêts de chacun des partenaires. Le président des libéraux a d’ailleurs parlé d’un "équilibre impressionnant", et salué le respect et la confiance mutuelle qui ont dominé lors des premières discussions.