Ambassade américaine à Jérusalem : "extrêmement préoccupant", estime la Turquie

L'ambassade américaine devrait s'installer à Jérusalem en mai prochain © JACK GUEZ / AFP
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avec AFP

La décision américaine de transférer son ambassade de Tel-Aviv à Jérusalem est jugée "extrêmement préoccupante" par Ankara qui estime ce cela illustre également "l'insistance [du gouvernement américain] à démolir les conditions pour la paix".

La Turquie a jugé "extrêmement préoccupante" samedi la décision annoncée la veille par les États-Unis de transférer en mai leur ambassade en Israël de Tel-Aviv à Jérusalem , accusant Washington de saper les espoirs de paix.

"L'insistance" des États-Unis à "démolir les conditions pour la paix". "En réaction à cette décision extrêmement préoccupante prise par les États-Unis, la Turquie continuera, avec la majorité de la communauté internationale, de défendre les droits légitimes des Palestiniens", a déclaré le ministère turc des Affaires étrangères.

Cette décision "illustre l'insistance [du gouvernement américain] à démolir les conditions pour la paix en foulant aux pieds le droit international, les résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies sur Jérusalem", a ajouté le ministère dans un communiqué. Cette critique d'Ankara survient alors que les relations entre les États-Unis et la Turquie se sont fortement tendues ces derniers mois sur fond notamment de désaccords sur la Syrie.

Une "provocation" pour l'OLP. Le département d'État américain a annoncé vendredi que l'ambassade des États-Unis en Israël, actuellement à Tel-Aviv, serait officiellement transférée à Jérusalem en mai pour coïncider avec le 70ème anniversaire de la création de l'État hébreu. La direction de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) a qualifié vendredi de "provocation" cette décision américaine.

Une décision décriée. L'annonce fait vendredi survient après la décision prise en décembre dernier par le président américain Donald Trump "d'officiellement reconnaître Jérusalem comme capitale d'Israël" , rompant avec ses prédécesseurs et suscitant des critiques dans le monde entier.

Jérusalem-Est proclamée capitale de l'État palestinien. Après cette annonce, le président turc Recep Tayyip Erdogan avait pris la tête de la contestation musulmane, organisant un sommet à Istanbul lors duquel la principale organisation panislamique internationale avait proclamé Jérusalem-Est "capitale de l'État palestinien".