L'assassin de l'ambassadeur russe en Turquie, abattu de plusieurs balles en plein discours lors d'une exposition d'art lundi, était un policier. Pour l'ambassadeur turc en France Ismaïl Hakki Moussa, le métier du tireur explique beaucoup de choses. "Les membres de la police nationale ont des pass, des cartes, ça peut faciliter les accès dans les lieux avec des armes", indique-t-il mardi matin sur Europe 1. Pour le diplomate, "personne ne pouvait suspecter un officier de police", personne n'aurait pu croire qu'il était capable de "signer une atrocité de cette nature".
"Nous sommes conscients des enjeux". Par cet assassinat, ce policier "a visé l’amitié turco-russe", juge Ismaïl Hakki Moussa. "Mais notre amitié est assez solide", insiste-t-il. Les relations entre la Russie et la Turquie se sont complexifiées dernièrement, alternant des périodes de fortes tensions et de collaboration. "Nous sommes conscients des enjeux et je suis sûr que nos amis russes le sont aussi", assure l'ambassadeur turc en France.
Un "diplomate impliqué" dans la crise syrienne. Sous le choc, Ismaïl Hakki Moussa déplore la perte de ce "diplomate expérimenté", d'une "personnalité connue et respectée", "impliqué dans les travaux d'évacuation des civils" à Alep en Syrie. La mort d'Andreï Karlov est "une perte, c'est ma conviction intime", s'émeut Ismaïl Hakki Moussa.