L'organisation Amnesty International a fait une demande pour pouvoir s'entretenir avec le narcotrafiquant mexicain Joaquin Guzman, dit "El Chapo", dont elle s'inquiète des conditions de détention, "inutilement dures" selon les éléments recueillis.
Le détenu à l'isolement 23 heures sur 24. Les avocats du suspect, qui se trouve actuellement en détention provisoire à Manhattan, ont déjà alerté le juge chargé de l'affaire sur cette situation, caractérisée notamment par son placement à l'isolement 23 heures sur 24 heures la semaine et en continu le week-end.
Des mesures de sécurité semblant "inutilement dures". Dans sa lettre au procureur, Amnesty International dit comprendre que les autorités soient "dans l'obligation" de prendre les mesures de sécurité adéquates, mais que celles imposées actuellement à Joaquin Guzman "semblent inutilement dures et contrevenir aux normes internationales pour le traitement humain" des prisonniers. L'organisation, par la voix du directeur adjoint de la recherche d'Amnesty USA, Justin Mazzola, évoque notamment des problèmes respiratoires et des maux de gorge, ainsi que le fait qu'"El Chapo" n'est jamais exposé à la lumière naturelle. Amnesty assure également que le narcotrafiquant n'a pu ni appeler ni voir son épouse depuis son extradition en janvier dernier.
L'organisation demande l'autorisation d'effectuer une visite de son lieu de détention pour observer les conditions d'emprisonnement de Joaquin Guzman, ainsi qu'un entretien avec le prisonnier. Alors qu'il était emprisonné au Mexique, Joaquin Guzman s'est évadé par deux fois, en 2001 et 2015, avant d'être repris à chaque fois. Il est accusé d'avoir dirigé le cartel de Sinaloa, le plus puissant du Mexique.