Angela Merkel a apporté son soutien au candidat conservateur Armin Laschet dans la course à l'élection présidentielle. La chancelière allemande, qui quitte ses fonctions après 16 années au pouvoir, a appelé samedi 24 septembre à voter pour le candidat CDU lors d'un meeting à Aix-la-Chapelle, en Allemagne.
Angela Merkel a appelé samedi 24 septembre à voter, au nom de "l'avenir" de l'Allemagne, pour le conservateur Armin Laschet, dans son dernier meeting à la veille d'élections indécises qui tourneront la page de ses 16 années de règne. "Il s'agit de votre avenir, de l'avenir de vos enfants et de l'avenir de leurs parents et ce n'est que tous les quatre ans que vous avez l'occasion de décider au niveau fédéral qui doit façonner cet avenir pour vous à Berlin", a lancé la chancelière lors d'un meeting à Aix-la-Chapelle aux côtés du candidat chrétien-démocrate, légèrement devancé dans les sondages par le social-démocrate Olaf Scholz.
"Prospérité, sécurité et paix"
Pour son ultime meeting en tant que chancelière, Angela Merkel, qui a échoué à préparer sa succession, n'a pas ménagé ses efforts pour permettre à l'impopulaire et maladroit candidat chrétien-démocrate de combler son retard. "Il faut prendre les bonnes décisions, c'est ce qui compte pour vous demain, car il s'agit de votre pays et vous décidez de votre futur gouvernement" qui devra assurer "la prospérité, la sécurité et la paix", a souligné la dirigeante. "Le monde change très vite et par conséquent, Armin Laschet a encore beaucoup de travail à faire en tant que chancelier fédéral", a-t-elle fait valoir.
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"Le C (de CDU) ne signifie pas qu'il faut être chrétien pour voter pour la CDU, mais qu'il s'agit d'une vision de l'humanité qui ne se méfie pas des gens, qui fait confiance aux gens et qui respecte toujours les gens et leurs différences", a expliqué la chancelière. "Armin Laschet a montré tout au long de sa vie politique qu'il peut réaliser cela, pas seulement en théorie mais avec passion et engagement", a-t-elle assuré, décrivant un dirigeant en mesure de "construire des ponts entre les gens" et d'accepter leurs "différences".
L'ancien journaliste de 60 ans "a appris la politique en partant de zéro et il dirige cet État de Rhénanie-du-Nord-Westphalie comme un État fédéral prospère", a vanté la cheffe du gouvernement allemand, qui risque de devoir expédier les affaires courantes dans les mois à venir, durant les négociations pour former une nouvelle coalition au pouvoir. La chancelière, 67 ans dont plus de 30 de carrière d'élue, se retirera ensuite de la vie politique, avec une popularité toujours au zénith malgré un bilan en demi-teinte.