La chancelière Angela Merkel a déclaré mercredi que l'appui d'Ankara était nécessaire aux Européens pour endiguer le flot de réfugiés mais que cela ne modifiait pas son opinion selon laquelle la Turquie n'a pas à entrer dans l'Union européenne.
"Partenariat privilégié". "J'ai toujours été contre une adhésion à l'UE, le président Erdogan le sait, et je maintiens cette position", a déclaré la chancelière à la chaîne de télévision publique allemande ARD. Angela Merkel a été très tôt opposée à l'entrée de la Turquie dans l'UE, avant même d'accéder au pouvoir en 2005, se disant en revanche favorable à un "partenariat privilégié" qui n'aille pas jusqu'à une adhésion complète.
Processus d'entrée bloqué. La candidature de la Turquie est dans l'impasse depuis plusieurs années, l'intérêt d'Ankara pour une adhésion diminuant et les Européens s'inquiétant des penchants de plus en plus autoritaires du président Erdogan. Ce dernier s'est rendu lundi à Bruxelles où les responsables européens lui ont présenté un projet de plan d'action en vertu duquel l'UE débloquerait davantage de fonds pour les réfugiés syriens et irakiens installés en Turquie.