C'est l'un des plus grands rassemblements religieux au monde. Le hajj, le pèlerinage vers La Mecque, qui a commencé dimanche, est l'un des cinq piliers de l'islam. Plus de deux millions de fidèles sont attendus sur le site du lieu saint, sous un soleil de plomb, dans l'ouest de l'Arabie Saoudite. Un défi sécuritaire et logistique relevé avec modernité par les autorités saoudiennes.
L'enjeu : éviter les accidents, comme celui qui s'était produit en 2015 lorsqu'un mouvement de panique avait coûté la vie à plus de 2.300 personnes. Pour les organisateurs, il s'agit de gérer cet immense flux de pèlerins, avec l'aide des nouvelles technologies. Le "smart hajj" passe ainsi par des applications, disponibles sur smartphone, qui permettent de trouver son chemin, d'obtenir des soins médicaux d'urgence ou de demander des traductions puisque près de 80% des pèlerins ne parle pas l'arabe.
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Un pèlerinage qui génère d'énormes sources de revenus. Des bracelets électroniques, pour retrouver des proches perdus dans la foule, ont également vu le jour. Dans un autre style, il y aussi des capsule climatisées dans lesquelles les fidèles peuvent s'allonger ou se reposer pendant quelques heures, à l'abri de la chaleur écrasante. Outre le confort et la sécurité des visiteurs, la visée est aussi économique. Car le hajj est une énorme source de revenus : des dizaine de milliards d'euros chaque année. Il y aussi la question de la légitimité car l'Arabie saoudite se considère comme gardien des lieux saints de l'islam et doit faire face aux critiques de son rival iranien, sur la manière dont ce pèlerinage est organisé.