Après la mort d’Hassan Nasrallah, quel est l’état d’esprit des Israéliens ?

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Wilfried Devillers (envoyé spécial en Israël) / Crédits photo : Menahem KAHANA / AFP , modifié à

Le Hezbollah, puissant groupe chiite allié du Hamas palestinien en guerre contre Israël dans la bande de Gaza, a confirmé samedi la mort de son chef Hassan Nasrallah, tué la veille dans un bombardement israélien dans la banlieue sud du Beyrouth. À Tel-Aviv, l’annonce de sa mort est accueillie avec un certain soulagement.

"Un tournant historique" et "une étape nécessaire pour modifier l’équilibre des pouvoirs dans la région": a réagi le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu  à l’annonce de la mort d’Hassan Nasrallah , le chef du Hezbollah tué vendredi soir lors d’une frappe aérienne sur la banlieue sud de Beyrouth. En Israël, l’annonce de sa mort a largement été commentée et elle est surtout accueillie avec un certain soulagement.

"Selon moi, il devrait être mort depuis longtemps"

Quand il apprend la mort d’Hassan Nasrallah, Yoav n’y croit d’abord pas vraiment. Ce n’est qu’une fois que l’armée israélienne confirme l’information que cet ancien réserviste se félicite de cette frappe et de la mort de l’un des plus grands ennemis d’Israël. "C’est une bonne nouvelle parce que c’est ce qu’il mérite. Selon moi, il devrait être mort depuis longtemps. En espérant que cela mette fin à la guerre", lance-t-il.

À Tel-Aviv, sur la plage, l’annonce de l’élimination du chef du Hezbollah est accueillie par des applaudissements. Pour Noé c'est un certain sentiment de victoire et de fierté qui domine après cette opération. "Quand une personne veut notre destruction, on est obligé de se défendre avec force et vigueur. Maintenant, on attend que ça se termine, on espère qu'on pourra avoir la paix", confie-t-il.

"Nasrallah sera remplacé, peut-être même par quelqu’un d’encore pire"

Mais l’heure n’est pas à la liesse, estime Mor, plus réservée. "Je vais vous dire une chose, ce n’est jamais une bonne nouvelle d’entendre les sirènes de la guerre et comme on l’a vu par le passé, Nasrallah sera remplacé, peut-être même par quelqu’un d’encore pire. Mais si le résultat c’est de parvenir à un cessez-le-feu alors il y aura au moins quelque chose de positif", tente-elle de se rassurer. La victoire ne pourra être célébrée qu’à la fin de la guerre et au retour des 101 otages toujours retenus à Gaza, dit la jeune femme.