"Bienvenue, bienvenue", répètent les habitants de Valence, réunis vendredi soir dans le port espagnol, où arriveront dimanche les 629 migrants de l'Aquarius. Après le refus de l'Italie d’accueillir le navire humanitaire, l’Espagne a en effet proposé qu'il accoste dans cette ville où la décision fait consensus.
"Leur montrer notre affection". Violetta, 30 ans, se dit bouleversée par le destin de ces hommes, de ces femmes et de ces enfants d'Afrique subsaharienne qui auront passé plus d'une semaine en mer. "C'est un rassemblement symbolique pour leur montrer notre affection", lance-t-elle au micro d'Europe 1. "On veut leur dire qu'on les accepte. Ils doivent savoir qu'ils sont les bienvenus, qu'ils ne sont pas rejetés, et qu'ici, ils auront une deuxième chance", poursuit-elle.
Une grande banderole sur la mairie. Vendredi, une grande banderole en faveur des réfugiés a été déployée sur la façade de la mairie. Santiago le confie : plus qu'à Valence, rarement la décision d'un gouvernement n'avait autant fait l'unanimité dans le pays. Pour cet homme âgé d'une soixantaine d'années, cela s'explique par l'histoire de l'Espagne. "Notre peuple est sensible à ce sujet parce qu'en Espagne, il y a eu beaucoup d'émigration vers des pays d'Europe à la recherche d'une vie meilleure. J'ai d'ailleurs des exemples dans ma propre famille", explique-t-il.
Qui sont les réfugiés à bord de l'Aquarius ?
Pas de caméras dimanche au port. Afin de protéger l'intimité des migrants et de leur offrir une arrivée dans le calme, les autorités ont cependant demandé aux Valenciens de ne pas venir dimanche au port. Les caméras de télévision seront également tenues à l'écart. L'Espagne, elle, n'exclut pas de renvoyer certains passagers de l'Aquarius.