Un Saoudien condamné à mort pour meurtre a été décapité dimanche, portant à 89 le nombre d'exécutions en Arabie saoudite depuis le début de l'année. Saad al-Zahrani avait été reconnu coupable d'avoir tué par balle un autre Saoudien lors d'une dispute, a indiqué le ministère saoudien de l'Intérieur dans un communiqué reproduit par l'agence officielle SPA. Il a été exécuté dans la région de Jeddah (ouest).
L'Arabie saoudite a procédé à l'exécution de 89 personnes depuis le début de l'année, selon un décompte de l'AFP établi à partir d'annonces officielles. Le 2 janvier, 47 personnes avaient été exécutées pour "terrorisme", notamment le dignitaire et opposant chiite saoudien Nimr al-Nimr, dont la mise à mort a provoqué une crise diplomatique avec l'Iran.
En 2015, 153 personnes ont été exécutées en Arabie saoudite, un niveau inégalé depuis 20 ans dans ce royaume ultraconservateur régi par une interprétation rigoriste de la loi islamique. Les autorités invoquent la dissuasion pour justifier la peine de mort, appliquée dans des affaires de terrorisme, de meurtre, de viol, de vol à main armée et de trafic de drogue. La Chine, l'Iran, le Pakistan, l'Arabie saoudite et les Etats-Unis sont les cinq pays où il y a eu le plus grand nombre d'exécutions de condamnés à mort en 2015, selon un récent rapport d'Amnesty International.