L'Argentine est sous tension. Les principales organisations syndicales argentines ont lancé un appel à la grève générale jeudi, renforçant la pression sur le président Mauricio Macri dans un pays touché par un large mouvement social. Elu en décembre 2015, Mauricio Macri avait promis de redresser une Argentine en pleine récession mais ses choix économiques de plus en plus contestés ces derniers mois ont poussé à la multiplication des manifestations, notamment contre l'austérité prônée par le gouvernement libéral.
Une grève qui coïncide avec le Forum économique mondial sur l'Amérique latine, qui débute jeudi et va attirer de nombreux leaders du monde des affaires et de la politique à Buenos Aires.
Le PIB en recul. Le PIB de la troisième économie d'Amérique latine a ainsi reculé de 2,3% en 2016 malgré une légère reprise en fin d'année (-0,2 % au 3e trimestre et +0,5% au 4e trimestre). Selon les chiffres officiels, un tiers des Argentins vit en dessous du seuil de pauvreté alors que l'inflation annuelle a atteint 40% et que les augmentations de salaires n'ont pas suivi, provoquant une perte de pouvoir d'achat.
Les subventions remises en cause. Autre mesure qui a durement affecté le porte-monnaie des Argentins, le gouvernement a remis en cause la politique de fortes subventions des factures de gaz, d'électricité et d'eau.
Panama Papers. Homme d'affaires et président du club de football de la capitale Boca Juniors, le président argentin a également été éclaboussé par l'affaire des Panama Papers.